__ ______ __ __ __ _ ___ __ _ _ _ _\_ _ _ \ / \ / \ \ \ \ _ \ \ .\ | |/ / / / / _ / /.\ \ .- - / /\ \/ /\ \-\_\ \_\\_\-\_/ ----| < /_/-/_//_/\/__/ \- ------. : \ \ \__/ / / |_|\_\ \ \ : , \/ \/ \ \ | : \ \ . . 11.12 Useless meeting \ \ ! . aka \ \ . ; This isn't que square root of 0 \ \ : : \ \ : '-- ----- - -------- --- --------- - -- ------------- --- -\ \-' \____ _ _\ T'as quel age ? Je lui est r�pondu 18, mais que r�flexion faite, �a n'avait pas r�ellement d'importance. Il ma demand� pourquoi je lui est dit �a, je lui est dis que mon corps va vieillir, m�me si je perds toute notion du temps. Je me suis assis, il �tait � cot� de moi. Pourquoi cette personne peut-il m'aider ? C'est sur, il avait mit tout ses dipl�mes repr�sentant ses exploits pseudo- intellectuels sur le mur, mais bon, j'aurais s�rement pu faire pareil avec un peu de volont�, et je ne suis quand m�me pas en mesure de m'aider moi-m�me. J'avais le go�t d'une cigarette, mais j'imaginais un logo interdisant de fumer sur le mur rouge fonc� de la pi�ce; non, il n'en avait pas. Ce n'est qu'une fois allum�e qu'il ma demand� de ne pas fumer, comme s'il s'imaginait que j'allais porter une cigarette qui n'est pas allumer sur le rebord de mes l�vre pendant 10 minutes. Je n'ai pas trop saisi son raisonnement, et je crois qu'il a pu le lire dans mon regard, car il ma tendu un cendrier vide, comme si j'�tais le premier a fumer en sa compagnie. Je lui est demand� pourquoi il est propri�taire d'un cendrier, s'il est interdit de fumer. Il ma r�pondu que certain patient avaient un grand besoin de nicotine, et qu'il �tait en mesure de faire quelques compromis. J'aurais eu le go�t de lui dire que ce n'�tait pas mon cas, mais s'il pr�f�re faire des conclusions rapides, c'est son choix. Tout compte fait, je n'�tais pas venu ici pour parler et penser aux cigarettes, je me suis donc permit de lui demander de commencer la rencontre. Comme s'il s'attendait que je lui demande exactement �a, il s'est mit a �crire sur une feuille blanche, non-lign�e. Il � s�rement �crit mon nom et mon age, les 2 seules choses qu'il savait sur moi, � l'instant pr�sent. Mais il continuait d'�crire, et me posant des questions, sans m�me me regarder : "tu as fini l'�cole ?" Je lui expliqu� que en principe oui, mais qu'en th�orie, non. "pourquoi ?" parce que j'ai l�ch� avant d'avoir fini au complet mon secondaire, mais que j'avais ass� de cr�dits pour graduer. Il n'a pas sembler satisfait de ma r�ponse. S'il l'aurait �t�, il ne m'aurait s�rement pas demander pourquoi j'ai l�ch� avant le temps. �a ma un peu f�ch�, et je lui est dit que je n'�tais pas venu ici pour parler de mon �cole, mais de moi. Il a lever la t�te, un peu trop rapidement � mon go�t, et m'a fait remarquer qu'un humain passe en majorit� une grande partie de sa vie � �tudier, et que cela fait parti de lui. J'aurais bien aim� le contredire, mais ce qu'il disait n'�tait pas totalement faux, j'ai donc approuv�, pour ensuite lui donner un regarde de quelqu'un qui semble int�resser � sa prochaine question. Au fait, je n'�tais pas int�resser. Mais j'ai fini par me dire qu'il valait mieux le laisser faire sa job, comme �a je s'aurai sortie d'ici assez rapidement. Pendant le 2 minutes qu'il prenait � �crire ce que je lui avait dit, je pr�parais les r�ponses aux questions potentielles dans ma t�te. Mais il �tait loin d'�tre path�tique, ou conformiste dans ses questions. �a, je l'ai remarqu� � sa 2ieme question, lorsqu'il ma demand� clairement si je s'avais que j'�tais d�prim�. C'est la question la plus stupide que j'avais jamais entendu, mais c'�tais une des celles que je n'avais pas eu la chance d'y r�pondre int�rieurement. J'ai tent� de lui expliquer que je passais une p�riode sombre, mais qu'en normalit�, je n'�tais pas aussi bas. Ensuite on a parl� de tout et de rien, il ma m�me demand� se que je faisais de mes journ�es. Je lui est r�pondu que je lisais, j'�crivais, et que j'essayais de dormir le plus tard possible, que rendu au soir s'il faisait beau, j'allais au Tim; sinon, je m'enfermais dans ma chambre. Le facteur a prendre en note est sa r�action qu'il a eut quand il a saisi que je n'avais aucuns rapports sociaux. Il a sembl� surpris, et �a ma surpris moi aussi de le voir surpris. Vers la fin de ma rencontre, il ma fi�rement affirm� que j'�tais d�prim�. Il m'a ensuite prescrit 4 anti-d�presseurs, m'a demand� de faire un autre rendez-vous dans 1 mois avec la secr�taire en sortant, et ma souhait� bonne chance. J'ai eu envi de lui demander si j'�tais simplement venu ici pour un 30 minutes en sa compagnie, me faisant poser des questions que je me suis d�j� pos�s moi-m�me, mais je me suis tait, et j'ai quitt� la pi�ce, en le remerciant. J'ai donc eu la r�ponse a ma question, oui, je suis d�prim�. Et j'ai fini par me dire que la d�prime est l'�tat m�me de la rencontre avec l'id�e du non-�tre. Depuis ce jour, je tente de me dire que �a va passer, que se tuer n'est pas la solution, car il est toujours trop tard, et que peu importe la fa�on dont je vie, je vais finir au m�me endroit que le d�prim�, que l'heureux. Apr�s tout, tout le monde le sait bien, la vie ne vaut pas la peine d'�tre v�cue. Ma conclusion se rapproche au malheur d'avoir d'avoir une conscience, et de l�, on ne peut pas r�ellement y changer quoi que ce soit. Demain j'irai revoir le psy. J'ai d�j� pr�par� mes r�ponses, en pr�parant mon subconscient aux mensonges qui pourraient sortir de ma bouche: oui, �a va mieux. Apr�s tout, je ne l'aime pas, rien m'emp�che de lui jouer un jeux, et tout compte faite, �a l'avantage lui aussi; son estime personnelle va monter. Oui, demain j'irai le voir, il me reste qu'� esp�rer que �a ne prendra pas trop longtemps, de cette fa�on, je pourrai revenir ici, d�primer en paix, et ha�r ma putain de conscience. c4ndu.