Mindkind - Database philo/mkd_ironie.txt.

    .-----------[MinDKinD100\#100.05]------- ----------. [M]ind[K]ind #100
    |                                                  | - 16/12/03
    | .      L'ironie du pessimisme                    | - c4ndu
    |                           aka                    '------------- ----.
    |                              "j'm'appelle Louis, fuck you."         | 
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La philosophie, disait-il, ne s'apprend  pas,  elle  se  comprend
que lorsque nous avons nous-m�me m�diter  sur  ce  que  bon  nous
semble. Faire la part entre le bien  et  le mal,  c'est  d�montr�
l'antipode de la r�flexion unanime.  �a n'arrive pas, ou que tr�s
rarement,  que dans  un groupe � part, une classe de gens qui  se
mettent d'accord sur une id�e quelconque. Choisissez  bien  celui
que vous lirez, ne vous  laissez  pas  imposer  une  lecture  par
simple devoir  intellectuel : on  s'attache  � un philosophe  car
on la choisi,  car il  est  du  m�me  groupe  que  nous,  car  il
repr�sente publiquement ce qu'on n'a pas la force de repr�senter.

*

Le  bien et le mal sont 2 valeurs tellement relatives, qu'essayez
de leur donner un sens ou  une  interpr�tation  quelconque,  nous
apportent souvent vers une image id�aliste. Il n'y a pas  que  la
Bible,  les   religions  et  la  famille  qui  nous  donnent  une
d�finition potable  du bien et du mal. On peut facilement accuser
notre   pays, qui  par   notre   culture,    nous   indique   les
diff�rents chemins portant vers  une r�ponse  facile.  Sachez  en
tout temps faire la part des choses,  on peut alors facilement en
arriver � une conclusion un peu bizarre, portant  sur  le respect
des autres, l'amour, l'amiti� : il  n'y  a  rien  de plus �go�ste
que de penser par soi-m�me.

*

L�homme  n'a  pas  seulement  d�truit  ce qui l'entoure, il s'est
d�truit lui-m�me  par  sa qu�te de connaissance. N'oubliez pas ce
que Cioran dit au d�but de son livre La  Tentation  D'Exister, et
je cite: nous devons la quasi-totalit� de nos d�couvertes � notre
violence. Nous  d�couvrons  certaines  choses lorsque nous  avons
atteint un certain  degr� de pouvoir potentiel : la  guerre comme
tel n'est pas utile, seul l'id�e de la guerre suffit.

*

Lorsqu'on fini par croire � nos id�es, c'est signe que la fatigue
a pris le dessus, que notre cerveau n'a pas  encore  atteint  son
potentiel :  ne soyez jamais trop certain;  douter, parfois, peut
nous apporter un certain pouvoir exceptionnel.  En tout temps, la
sagesse n'est pas  le  but recherch�; le but  recherch� est, tant
qu'� lui, plut�t vaste et sans fronti�re.  La  sagesse n'est donc
pas signe d'�ventualit�  mais m�re de la stupidit�.  Soyons sage,
tuons-nous les uns les autres ...

*

L'artiste  moderne  continue   d'essayer de recr�er la roue;  son
style, c'est la fa�on avec laquelle vous �tes porter �  gober son
ironie. Il recr�e la roue, il l�adapte continuellement au moindre
changement d'une soci�t�.  La masse intelligente d'artiste qui se
distingue par leurs fa�ons de faire sont vite  oubli�s : il n'y a
rien de plus cruel que la recherche du sentiment  d�j� vu; il n'y
a rien de plus cruel que de la nostalgie.

*

Avoir commis le pire crime sur terre : celui de ne pas �tre digne
d'avoir �t� ton confident ...

*

Ne sous-estimer jamais le pouvoir d'un con.  Son  �gocentrisme et
sa stupidit� hors du commun en font quelqu'un de tr�s sp�cial. Il
vous d�truira  int�rieurement  et  ext�rieurement  �  la  moindre
occasion; il sautera sur  la  moindre  erreur  intellectuelle  de
votre part, et doublera les cons�quences de l�erreur par sa qu�te
de sensationnalisme.  Ne  cherchez  jamais � vaincre la stupidit�
humaine : la  seule  fa�on  de  contrer  la  stupidit�, c'est  en
l��liminant.

*

Se sentir libre, c'est en quelque sorte fr�ler la folie. Si  vous
vous sentez libre, c'est qu�en quelque part, un jour, � un moment
ou un autre, vous avez commis  un  acte stupide,  qui  ne demande
aucune r�flexion morale.  Le  mot  libert� est,  tant  qu'a  lui,
d'une relativit� un peu bizarre,  qui,  par  bon  jugement  d'une
soci�t� organis�e et loyale, nous  est donn� sur un plateau d'or,
sans qu'on ait  �  se  poser  aucune  question.  Les  lois  �tant
d'ailleurs notre  seule  justification  et anti-relativit� de mot
libert�. Alors, sentez vous libre, car qui sait,  demain, �a sera
peut-�tre interdit.

*

Avoir d��u tout le monde de mon entourage, sauf moi-m�me.

*

La solitude nous rattrapera t�t  ou  tard, d'une  fa�on  ou d'une
autre, elle nous grugera jusqu'�  notre dernier souffle,  jusqu'�
notre dernier soupir optimiste. La  premi�re r�action de l'homme,
lorsqu'il a peur, c'est  de  s'assimiler  lui-m�me : l'homme  qui
sent que la solitude va  finir  par  e  rattraper,  commencera  �
l'aimer, il se  sentira  inconsciemment   bien   dans   celle-ci.
Ironiquement, il n�existe pas de meilleur moyen pour se d�couvrir
sois-m�me que la solitude.  Parall�lement a l'ironie, l'homme qui
fini par se d�couvrir � son plein potentiel n'a  plus  de raisons
valables et potables de rester en vie : la solitude nous tue tous
un jour ou l'autre ...

*

Le probl�me avec la vie,  c'est n'est pas qu'elle soit totalement
insupportable, mais qu'elle nous ait �t� donn�e � notre naissance
sans qu'on ait un mot � placer.

*

Ne  vous battez pas contre une majorit�, subissez-la, endurez-la,
jusqu'�  ce  que  vous  en  ayez  assez,  jusqu'�  ce que vous ne
puissiez m�me plus y penser; ensuite tuez, sous  le  pr�texte que
vous �tes devenu fou.

*

Aujourd�hui ma vie n'a plus aucun sens.  Je  me  refuge  derri�re
toute personne pr�te �  m'aider,  et plus  souvent  qu'autrement,
dans un laps de temps  relatif, elles me d��oivent. J�aurais aim�
�tre ignorant : ignorant comme un non n�e ...

*

"Je n'ai pas r�ellement peur de  la  mort,  seulement  celle  par
souffrance", m'avait-il avou�. J�aurais eu envie de lui expliquer
qu'on meurt par souffrance,� tous les coups; elle dure en moyenne
72 ans : on l'appelle la vie.

*

Si la  vie valait  la  peine  d'�tre v�cue, se tuer perdrait tout
son charisme.

*

Pourquoi pleures-tu ? Si  seulement  dieu  pouvait exister; qu'un
seul instant, je puisse arr�ter de douter en son existence, je me
sentirais peut-�tre moins seul,  et  j'aurais  quelqu'un vers qui
courir, vers qui me r�fugier ... quelqu'un avec qui pleurer.

*

La raison pour laquelle  je n'ai jamais sombr�  dans  l'utopie de
la po�sie, c'est que je n'ai pas l'amour des mots. Chaque mot est
un mot de trop, comme disait Cioran ...

*

Ce qui me fait le plus mal, ce n'est pas qu'on se reparlera plus,
mais qu'on s'est parl� une derni�re fois.

*

Les souvenirs que l'on conserve d'une personne  se doivent d'�tre
uniquement c�r�bral, les biens mat�riaux sont que de la nostalgie
potentielle.

*

Ces  heures  durant, o� je regardais la noirceur  de  ma chambre,
m'imaginant la facilit� � �tre du n�ant ...

*

Vers le plus creux d'une p�riode  sombre,  on  devient  carr�ment
indiff�rent � la souffrance.

*

J�admire ceux qui ont eu le courage d'en finir, autant  que  ceux
qui ont eu le courage de continuer; mais  je  n'admire  pas  ceux
qui ont eu le courage de dire que la vie valait  la  peine d��tre
v�cue.

*

M�avoir d�tach� de tout  lien  d'amiti� possible,  et �tre encore
dans l'impossibilit� de l'oublier : le malaise d'avoir mal r�ussi
une des deux parties, l'�go�ste de notre conscience ...

*

Avoir essay� tout ce qui  ne  s'essaie  pas,  en  commen�ant  par
essayer d'avoir l�air heureux.

*

M�avoir fait offert cette vie  �  n'importe  quel  �ge, n'importe
quel moment, et de n'importe quelle fa�on;  encore  l�,  j'aurais
s�rement rager, et tuer le donneur.

*

Cet  homme  avait  attendu  la mort tellement longtemps, qu'il en
avait fini par en oublier le sens tragique ...

*

Personne n'a  pu  �tre  assez  m�chant  pour  m�riter  cette vie.

*

Il  est  d'un  dr�le de plaidoyer  que  de  se  d�gager  de  tout
engagement  possible,  et  de   ne  m�me  pas  essayer  de  faire
passer le temps.

*

Avoir  quand m�me compris une partie  de  leur  personnalit�,  je
n'ai toute  fois  jamais  compris  comment un  �tre  pouvait �tre
assez d�ranger pour imposer ses morales aux autres.

*

Le  suicide n'est jamais  un  acte accept�, sauf par celui qui le
commet.

*

Comme si tout ce qui  �tait  attach�  �  notre  pass�  n'est  pas
assez suffisant pour  se tuer, on  ne  peut  faire  autrement que
de penser au futur.

*

Cette sensation, si profonde et apaisante : la pens�e du mort que
l'on pourrait �tre.

*

Plus  je  vis,  moins  le besoin  de  continuer  se  fait sentir.

*

Parmi  tous  ces intellects, on admire leur lucidit�.  Parmi tous
ces gens d�prim�s, on aimerait leur donner l'ignorance.

*

Cette nuit  l�,  avoir  eu  un peu plus de lucidit�, je me serais
s�rement tuer.

*

Ma lucidit�,  �tant  la  cause  num�ro  un  d'une d�pression plus
longue que pr�vue.

*

Avoir eu X nombre de difficult�s,  il me semble quand m�me encore
inacceptable de ma part de porter autant d'attention � cette vie.

*

Si  l'ensemble  nous  d�montre  le  suicide  comme  �tant un acte
immoral, il n'est pas surprenant de voir que tant de gens  d�cide
de mourir de fa�on naturelle.

*

A le regarder pleurer ainsi, il vient s�rement de r�aliser � quel
point il �tait �go�ste; �go�ste � un tel point qu'il pleure  pour
lui-m�me.

*

Ces id�es noires sont souvent  plus   r�alisables que les projets
d'une vie enti�re.

*

Il  n'y  a  pas  de  plus  fausse repr�sentation qu'un livre, car
beaucoup de ces auteurs ont �crit dans un vent de folie,  dans un
�tat de panique,  dans une attaque contre leur lucidit� : n'ayant
pas d'autres alternatives que d'�crire,au risque de ne plus avoir
la chance de regretter quoi que ce soit.

*

Je crache sur cette soci�t� en sachant tr�s bien que ce n'est pas
uniquement de sa faute si ce monde est devenu tel;mais le confort
d'avoir une cible pr�cise m'est de  beaucoup  plus  satisfaisante
qu'�tre un fou sans raison.

*

J'aurais voulu ne jamais sombrer dans cet etat   mental,  ne  pas
l'avoir connu,  et  ne  meme  pas y penser.  Mais  ca  me  semble
carrement impossible,  car  en  naissant,  on s'attache a tout ce
qui  vient   avec,   en   commencant  par  une  conscience  asser
developer  pour  avoir  la  possibilit�  de  s'imaginer  que l'on
aurait pu ne pas etre.

*

3h50 du matin,  l'idee  d'aller  me  coucher me  frappe l'esprit;
puis j'ai peur des malhaises que je  vais ressentir en me levant:
cet  amertume incontrolable,  la rage, la depression, l'ennui, et
surtout,  l'envi  de  ne  plus y etre ... une derniere cigarette,
j'irai peut-etre ensuite.

*

Sont  merite  n'etait  pas  d'avoir  �crit de bon livres, mais de
l'avoir fait avant les autres.


*

plus on vieillie, moins on pleur et plus on ecrit.

*

un malhaise n'existe pas parce qu'on la nommer, mais car on
la ressentie.

*

la depression  profonde,  c'est  la  contre envi  d'essayer   des
solutions : il etait croyant  et  n'a  meme  pas  prit  la  peine
de  prier.  Il  etait  determiner  a  aller  dans  le  meme  sens
que sa  conscience, son esprit  la  guider  ainsi ...  cette  vie
lui  parraissait  trop  longue  et  cette  misere  trop  grande :
alors il s'est tuer.

*

on ne peut exploiter les choses qu'une fois comprises.

*

si j'avais su qu'il ne fallait jamais comprendre ...

*

j'ai courru longtemps, pour enfin m'arreter, et realiser a
quel point ce monde ne m'appartien pas et qu'il m'est
beaucoup plus aiser de ne rien faire ...

*

il y a trop de thoerie et pas asser de bonnes idees.

*

on cherche le bonheur que dans les mauvais moment
tellement on ne le percoi pas lorsqu'il est present.

*



                                                     c4ndu.